Calvaire de Notre Dame de Grâce

La restauration de la chapelle Notre-Dame de Grâce et de son calvaire à Marche-en-Famenne, menée par le bureau d’architecture Uman Architect, s’inscrit dans un ambitieux projet de rénovation urbaine du quartier, incluant également la création d’un petit parc.

En tant que conseiller à la maîtrise d’ouvrage, j’ai apporté mon expertise pour analyser les pathologies du calvaire, construit en 1700, et proposer des interventions de renforcement adaptées.

L’analyse détaillée de l’édifice a révélé un déplacement des maçonneries, probablement lié à un tassement différentiel. Ce phénomène a entraîné divers désordres structurels, notamment un hors-plomb des colonnes. De plus, les pierres utilisées dans la construction présentent une résistance intrinsèque hétérogène, les rendant particulièrement vulnérables aux altérations causées par les agents atmosphériques. Ces dégradations se manifestent sous forme de séparations des lits, de squames et de clivages.

Les arcs de façade présentent des fissures traversantes, qui ont été consolidées à l’aide de cintres métalliques et d’agrafes. Ces ruptures résultent d’un dépassement des contraintes de flexion. Bien que les linteaux soient façonnés en arc, la pierre est soumise à des efforts internes de flexion. La création d’un véritable effet d’arc, garantissant une résistance optimale par compression, nécessite des appuis parfaitement stables pour éviter tout déplacement.

Pour la chapelle, le maître d’ouvrage envisage de remplacer les vitraux afin de susciter un plus grand intérêt des citoyens pour le patrimoine local. Cependant, cette proposition suscite des réserves de la part des experts en patrimoine, car les vitraux du XIXe siècle, en bon état, sont représentatifs de leur époque. Ce débat reste à ce jour en cours.