Le Domaine de Mariemont

Ce site exceptionnel mêle ruines historiques, parc classé, patrimoine bâti et muséal. Situé au centre de la Belgique, dans une région marquée par le passé industriel du Hainaut, le Domaine de Mariemont est un site d’exception, témoin de plusieurs siècles d’histoire, d’art et de transformations architecturales.
J’ai eu la chance d’y mener quatre études entre 2024 et 2025. Mais avant d’en parler, quelques repères historiques pour situer ce lieu unique :
🔹 XVIe siècle : Marie de Hongrie acquiert les terres de Mariemont et y fait ériger un pavillon de chasse.
🔹 XVIIe siècle : Le domaine prend l’allure d’un jardin espagnol confié à l’architecte hollandais Pierre Lepoivre.
🔹 XVIIIe siècle : En 1754, Charles de Lorraine fait raser l’ancien château pour en bâtir un nouveau, signé Jean-Nicolas Jadot, puis remanié par Laurent-Benoît Dewez. Les jardins sont transformés en jardin à la française.
🔹 1794 : Le château est incendié lors des combats précédant l’annexion des Pays-Bas autrichiens par la République française. Le domaine est ensuite pillé et démantelé.
🔹 XIXe siècle : Nicolas Warocqué relance Mariemont. En 1832, il confie la création d’un vaste parc paysager (37 hectares) à Charles-Henri Petersen. Son fils Raoul poursuivra l’œuvre jusqu’en 1917, date à laquelle il lègue le domaine à l’État belge.
🔹 XXe siècle : Pour abriter l’incroyable collection réunie par les Warocqué, un projet architectural résolument contemporain, signé Roger Bastin, est initié en 1962. Le musée ouvre ses portes treize ans plus tard, en 1975.
▪️ Les serres adossées à la terrasse
À la suite du désamiantage de l’ensemble, l’état sanitaire a pu être dressé en vue de la restauration de ces structures métalliques, témoins de l’horticulture du XIXe siècle.
▪️ L’escalier extérieur du musée
La restauration du béton de l’escalier de secours s’impose car il est atteint de carbonatation avancée, aggravée par la présence de chlorures libres.
▪️ Le pont romantique (1839)
Cet ouvrage singulier du jardin, long de 13 mètres pour un franchissement de 4 mètres, associe pierres polies, briques et rocailles. La restauration de cet élément pittoresque vise à assurer sa pérennité et la sécurité de son usage.
▪️ Les bains romains
Une étude sanitaire a été réalisée afin de sécuriser l’accès au pavillon et d’objectiver les désordres pour en envisager la sauvegarde.